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Postillon

Postillon : vin sur vin

Si je vous dis postillon. Est-ce que ça vous évoque quelque chose ?

Ceux d’entre vous qui ont regardé Badoumba la semaine dernière savent que c’est la première marque française à avoir reçu le Grand Prix du festival de la publicité de Cannes en 1955.

Ceux qui sont fous de vieux français savent que c’est par définition une sorte de cocher, qui voyageait à dos cheval, puisque postillon vient du mot poste qui, à l’origine, ne désignait pas celle qu’on connaît, mais un établissement posté sur les étape des voyageurs, pour accueillir leurs chevaux.

Reste que dans l’univers des marques, Le Postillon c’est aussi, et surtout, le porte-parole publicitaire ultra populaire des vins éponymes au début du XX° siècle.

Selon la légende, ce postillon-là était connu pour être un joyeux compagnon de tablée dans toutes les auberges où il séjournait. Entre ses voyages, ce gai luron faisait lui-même son vin, dont on disait grand bien, et il finit par s’établir dans ce commerce où il prospéra très vite. Voilà comment les vins du Postillon se firent un nom à la fin du XIXé.

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Mais pour la petite histoire, celle qui nous intéresse, c’est René Combastet qui reprit l’affaire à la fin de la 1ère guerre, qui fit le gros du boulot. Véritable visionnaire, il fût le 1er à vendre son vin en lui donnant un nom de marque, et en le vendant en bouteille et non en fût : une révolution qui lui valut les faveurs immédiates de la clientèle parisienne puis française. Côté réclame, il transforme Postillon en un personnage déjà multimédia, incontournable tant sur les murs de la ville que dans les salles de cinéma, où il fera un tabac avec ses films merveilleux dans les années 50. C’est carrément l’apologie de l’ivresse, Claude Evin n’avait pas 10 ans et ça s’entend.


Rendez-vous dans nos archives pour consommer sans modération quelques-uns des films de la marque extraits des archives de Jean Mineur et , pour revoir la saga.